Tout savoir sur le congé maternité

Toute salariée enceinte peut bénéficier d’un congé maternité. Ce dernier lui permet de cesser toutes activités professionnelles pour se préparer à l’accouchement et pour pouvoir s’occuper de son nouveau-né.
Quelles sont les démarches à suivre pour pouvoir jouir pleinement de ce droit au congé maternité ? Existe-t-il des formalités à respecter pour annoncer sa grossesse à son employeur ? Découvrez dans cet article tout ce qu’il faut savoir sur le congé maternité.

Quand et comment annoncer son congé maternité à son employeur ?

Vous êtes libre de définir le moment propice pour annoncer votre grossesse à votre supérieur. En revanche, le tenir informé au plus tôt de votre départ en congé sera le mieux. Cette démarche lui permettra d’avoir suffisamment le temps de trouver une remplaçante si nécessaire, de préparer la transition avec votre remplaçante et d’assurer une bonne continuité du travail. Toutefois, l’idéal est d’attendre au troisième mois pour l’annoncer, étant donné que le risque de fausse couche est plus élevé durant les premiers mois de grossesse.

En ce qui concerne les démarches à suivre pour l’annonce de la grossesse, il est conseillé de notifier votre employeur via une lettre recommandée avec accusé de réception, suivi d’un certificat médical qui officialisera les dates de congé maternité.

Combien de temps dure le congé maternité ?

Le congé maternité se compose de deux périodes: le congé prénatal et le congé postnatal. La durée de ces périodes est variée selon le nombre d’enfants:

• la salariée dispose d’un congé de 6 semaines avant et de 10 semaines après l’accouchement, soit 16 semaines au total pour un premier enfant ou si elle a déjà un enfant à charge,
• la durée sera de 26 semaines, dont 8 semaines avant et 18 semaines après l’accouchement, si elle a plus d’un enfant à charge,
• pour une grossesse gémellaire, le congé augmente de 34 semaines et passe à 46 semaines s’il s’agit d’un triplé.

Peut-on aménager son congé maternité ?

La salariée a la possibilité d’aménager la durée de son congé dans le cas où elle aurait plusieurs enfants à charge ou s’il s’agit d’une grossesse multiple ou encore si son bébé naît prématurément. Elle peut ainsi anticiper son congé prénatal ou reporter une partie de son congé prénatal sur le postnatal. Cette demande d’aménagement doit être justifiée par un certificat médical attestant l’état de santé de la salariée.

Est-il possible de renoncer au congé maternité ?

Renoncer à l’intégralité de son congé maternité est interdit par la loi. Par contre, il est possible de céder à une partie de son congé pour des raisons d’organisations professionnelles ou autres. Dans ce cas, la salariée peut écourter le délai de son congé maternité et reprendre son poste après avoir respecté la période d’interdiction d’emploi de 8 semaines.

Que perçoit une salariée en congé maternité ?

Le congé maternité permet à la salariée enceinte d’arrêter ses activités professionnelles tout en étant rémunérée. L’employeur doit faire parvenir à la Caisse d’Assurance Maladie une attestation de salaire qui servira de base pour le calcul de votre revenu de remplacement. Les indemnités journalières sont versées tous les 14 jours durant toute la durée de votre congé maternité.

Que se passe-t-il à la fin du congé maternité ?

À la fin du congé, la salariée doit effectuer un entretien professionnel, mais également une visite médicale de reprise. Cette visite obligatoire est à l’initiative de son supérieur et doit être faite 8 jours avant son retour au travail. Cela a pour but de vérifier si, après l’accouchement, son état de santé est toujours compatible avec son poste de travail. Cette visite permet également d’examiner la possibilité d’aménagement et d’adaptation du poste qu’elle devait reprendre. Après cette procédure, elle peut enfin retrouver son emploi d’avant ou s’occuper d’une autre fonction similaire pour la même rémunération.